Bon, on ne va se mentir, je n’ai jamais été très matinal. Je ne sais pas si les journalistes en tiennent compte mais je constate que je suis rarement sollicité dès potron-minet. Et je suis clairement le dernier à m’en plaindre… 😉
J’arrive le plus généralement au travail entre 9h et 9h30. J’ai toutefois à ce moment déjà profité de mon trajet en train – grand avantage de ma vie de navetteur – pour consulter mes emails, répondre aux plus urgents de ceux-ci, et pour parcourir les réseaux sociaux et les dernières dépêches grâce à l’application mobile Belga (ndlr: Belga.press). Cela permet déjà de se faire une idée précise des tendances du jour pour ce qui concerne la délicate matière de l’asile et de la migration qui se trouve au centre de mes préoccupations professionnelles.
Une fois arrivé dans nos locaux, situés au sein du bâtiment Eurostation, à proximité immédiate de la gare du Midi (quelle chance, j’avoue) et avoir salué mes collègues de notre petite équipe (moins de cinq personnes) chargée de la communication interne et externe au CGRA, l’instance centrale d’asile en Belgique, une rapide revue de la presse papier s’impose. Cela permet de joindre l’utile à l’agréable en prenant un de mes multiples cafés du jour. Sans cet élixir, point de salut en ce qui me concerne.
Peu de temps à perdre toutefois, à 10h, j’accueille un groupe de visiteurs (une vingtaine de collaborateurs de Fedasil cette fois-ci) pour une visite guidée et une présentation du CGRA. Ces moments constituent une part importante de mon travail. Expliquer, démystifier, débattre, répondre aux interrogations ou aux éventuels malentendus concernant le traitement d’une demande d’asile. Le faire en toute ouverture et transparence, démontrer que notre instance fonctionne en toute indépendance mais avec une grande expertise et un grand professionnalisme et avec des gens passionnés qui exercent un métier qui a du sens. Voilà le défi. Après avoir mouillé ma chemise durant deux ou trois heures en compagnie de mes visiteurs du jour, je repasse vite par mon poste de travail relire une communication interne avant de demander à un collègue de la poster sur notre intranet. Je vérifie également si aucune question parlementaire urgente ne nous est parvenue. C’est en effet également notre service COM qui s’occupe de la gestion de ces questions.
13h30. Comme souvent, pas vraiment le temps de prendre un lunch aujourd’hui. Je sais, ce n’est pas bien. Nous sommes mardi, nous avons notre réunion hebdomadaire de communication avec le commissaire général, Mr Dirk Van den Bulck. Nous y évoquons l’actualité du moment, les besoins en communication interne ou externe et, bien sûr, les demandes presse. Nos contacts avec le commissaire général ne se limitent évidemment pas à ce moment privilégié. Il ne se déroule pas une journée sans qu’il ne passe dans notre espace COM. Pour évoquer des questions sérieuses ou même pour des conversations parfois très informelles. C’est en tout cas très agréable de travailler avec un patron qui a parfaitement conscience de l’importance de garder les meilleures relations possibles avec la presse.
15h. Retour aux sollicitations du jour. Je discute des questions presse avec la porte-parole néerlandophone. Mais nous sommes également sollicités par bien d’autres interlocuteurs. Étudiants, représentants d’ONG, Médiateur fédéral, citoyens… Notre boîte mail déborde bien souvent. Nous tentons de répondre à tout le monde dans un délai raisonnable. Pas toujours évident. Le but est toujours d’expliquer le plus clairement possible le cadre de notre mission : protéger ceux qui en ont effectivement besoin.
En fin d’après-midi, nous organisons une brève réunion avec mes collègues de la communication. Au programme, la préparation du prochain Quiz du CGRA dont j’ai l’honneur d’être le présentateur attitré. L’organisation des événements est également une tâche dévolue à notre service. Cela n’est certainement pas pour me déplaire, que du contraire, j’adore cet aspect de notre job.
Je quitte rarement le bureau très tôt. Quoi qu’il en soit, le job de porte-parole ne s’arrête de toute façon jamais. Les journalistes disposent de mon numéro de GSM et peuvent ainsi parfois m’appeler en soirée, le week-end ou durant mes congés. La disponibilité, cela fait partie du métier.
Pas de concert (la musique étant une de mes passions majeures) ni d’activité du Belga Club au programme ce soir. Il est dès lors temps de reprendre le train et de rentrer chez moi. Demain est un autre jour…