Ce jeudi 12 décembre se tiendra l’Afterwork #4 « L’avenir de l’actualité », organisé par notre Belga Club, chez Living Tomorrow à Vilvorde. L’occasion de s’intéresser quelque peu sur la question des médias d’aujourd’hui et des solutions possibles pour améliorer la diffusion de l’information. C’est avec Nicolas Baygert, docteur en sciences de l’information et de la communication, directeur de chez Protagoras et enseignant-chercheur à l’IHECS, à Sciences Po et à l’ULB, que nous avons décidé de préfacer cet événement.
Aujourd’hui déjà, les canaux de communication entre les journalistes, les porte-paroles et les citoyens se multiplient. Notre façon de consommer l’information a changé et les chambres d’échos se multiplient sur les réseaux sociaux : « Les gens n’ont plus le réflexe d’aller sur les sites des journaux pour avoir de l’information. C’est elle qui vient à nous grâce aux réseaux sociaux. La plateforme fait plier les médias », explique Nicolas Baygert. Par-là, le docteur en sciences de l’information et de la communication entend que les médias se noient dans les réseaux sociaux. Les fils infos de Twitter et Facebook en sont le bon exemple.
Le temps est aussi l’un des autres éléments qui a des conséquences sur la diffusion de l’information. « Auparavant, il y avait une certaine séquence de médiatisation, on annonçait quand un chef politique allait faire une intervention. Aujourd’hui, le principe de l’immédiateté a pris le dessus. Les personnalités politiques et publiques travaillent de plus en plus comme des community manager », détaille Nicolas Baygert. Par exemple, l’ancien secrétaire d’État à l’Asile et aux Migrations Theo Francken, utilise le réseau social Twitter pour faire ses déclarations directement. Il s’exprime sur tout et n’importe quoi et les médias prennent directement ses propos pour en faire un article, sans passer par le porte-parole : « Le fait de publier directement sur les réseaux sociaux apporte un synonyme d’authenticité, alors que les porte-paroles, eux, retravaillent qualitativement les discours, les déclarations, … »
Les nouvelles technologies peuvent influencer l’expérience des porte-paroles sur l’actualité : « Les porte-paroles sont de plus en plus dans l’immédiateté et doivent aussi de plus en plus réagir à ce qui est dit sur les réseaux sociaux et dans la presse de chez eux le soir. » Le métier du porte-parole doit évoluer face à cette immédiateté d’information : « A l’avenir, le travail des porte-paroles va être d’anticiper, d’être communicant de crise au quotidien et veiller à une bonne réception de l’information. Il faudra travailler de plus en plus en temps réel », raconte l’enseignant-chercheur.
Mais alors, quelles seraient les solutions pour que les médias communiquent correctement ? « Il y a un gros travail de régulation à faire. Les médias doivent mettre en place un cadre dans cette jungle informationnelle. Pas de fausse information, ni de piratage du message autorisé. C’est pour cela que le rôle du porte-parole est aussi nécessaire, il permet de filtrer la parole publique, ce que le journaliste ne fait pas. Les porte-paroles doivent se réarmer face aux autres acteurs », conclut Nicolas Baygert.
Afterwork #4 sur « l’avenir de l’actualité », le jeudi 12 décembre, de 18h à 21h, chez Living Tomorrow, Indringingsweg 1 à Vilvorde.
Programme :
– 18h00-18h45 : accueil et apéritif de bienvenue
– 18h45-20h00 : discours – au cours de cet Afterwork, nous vous emmenons dans le futur, plus précisément celui de l’actualité: comment l’information sera-t-elle diffusée? Par qui? Et via quel type de plate-forme ou quel média? Quelle influence la technologie aura-t-elle sur votre expérience de l’actu? Dans quelle mesure la fiabilité et la neutralité des flux de l’actualité pourront-elles être garanties? Le travail des porte-paroles: est-il impacté?,…
– 20h00-21h00 : networking avec snacks et boissons
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